Selon une récente étude, pour les millennials et la gén Z, sortir en boîte est devenu ‘has been’

Il est loin le temps où les dancings étaient les lieux privilégiés pour les rencontres... Pour les millennials et la génération Z, plus question de sortir en boîte de nuit : ils préfèrent rester tranquille chez eux ou aller dans un endroit plus calme en petit comité.

Écrit par Juliette Gour le

Et si la fête touchait à sa fin ? Résultat indirect de la pandémie ou lassitude systémique de toute une génération vis-à-vis de la fête "traditionnelle", les millennials et la génération Z semblent de plus en plus bouder les boîtes de nuit. Dans une récente enquête menée par Keep Hush, une communauté anglaise dédiée aux soirées underground, on découvre que de plus en plus de jeunes préfèrent rester chez eux plutôt que d'aller danser, toutes les nuits, sous les spotlights des clubs. La raison ? Une perte d'intérêt vis-à-vis des lieux de fête, de la drogue et, surtout, beaucoup de difficulté à convaincre les amis de sortir. Ainsi, les kids nés entre 1981 et 2012 sont en train de devenir de bons gros pantouflards... Mais qui pourrait leur jeter la pierre ?

Dans les faits, seuls 25% des enfants de la gén Z se disent intéressés par les sorties. Pour les millennials (qui, mine de rien, prennent de l'âge) on chute à 13%.

Des générations moins portées sur la boisson...

Autre constat frappant, on se rend compte que ces générations sont moins enclines à la consommation excessive d'alcool ou ne sont pas vraiment branchées drogue. Les jeunes boivent moins en Angleterre, pays de la bière et des pubs. Les préoccupations des jeunes ont changé : l'aspect financier et la peur de l'avenir ont remplacé l'euphorie de la fête.

Il est évident que la période de la pandémie a laissé planer un stress évident sur l'ensemble de la population. Mais ce stress a été encore plus destructeur sur les jeunes générations (en 2021, on estime que 62% des 18-24 ont eu des pensées suicidaires).

Pour finir sur le désintérêt qui concerne les boîtes de nuit, il se peut qu'il ait aussi été motivé par les nombreux témoignages de personnes droguées ou piquées ces derniers mois. Le phénomène, loin d'être exclusivement Français, s'est depuis quelques mois installé dans le quotidien des noctambules. À Paris (et ailleurs), on retrouve des communautés sur Instagram pour prévenir les futurs clients des risques possibles dans certains établissements. Cette insécurité potentielle est peut-être la goutte d'eau qui a fini par dégoûter, pour de bon, les jeunes générations de la vie nocturne.

Une tendance accélérée par la pandémie, mais qui était déjà bien présente avant la crise Covid.

Cette tendance ne date pourtant pas d'hier. En 2016, The Guardian parlait déjà du désintérêt des jeunes Anglais pour les clubs et les boîtes de nuit. À l'époque, les raisons qui motivaient ce désintérêt étaient surtout liées à l'argent : considérées comme trop chères, les soirées en boîte de nuit étaient boudées au profit des soirées à domicile. 

Un autre aspect se détachait également il y a 6 ans, un aspect que l'on retrouve encore aujourd’hui dans les motivations des jeunes à ne plus sortir en boîte : il s'agit de la musique. Signe de la vieillesse ou réalité objective qui veut que la musique actuelle n'est plus pensé pour danser (sauf en trend TikTok), toujours est-il que les kids de la fin du millénaire s'ennuient en night-club.

Bilan des courses : il n'y a plus ni murder ni love sur le dancefloor... 

Enjoy,

Les Éclaireuses

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