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“Les hommes quittent une relation et y voient ce qu’ils ont gagné. Les femmes ? Ce qu’elles ont perdu.” : Amal Tahir, la Docteure Love 3.0 des réseaux
Amal Tahir parle d’amour comme personne. Ghosting, attachement, libido, self-love : Rien ne lui échappe. Son franc-parler nous a donné envie de la rencontrer pour une session love thérapie pas comme les autres.
Écrit par Mélanie Wanga le
Tomber sur Amal Tahir dans son feed Instagram, c’est un peu comme croiser une inconnue ultra deep dans les toilettes d’un club à 2h du matin à qui vous déballez votre vie amoureuse foireuse. Elle vous regarde droit dans les yeux, vous attrape par les épaules pour vous balancer la vérité que vous aviez besoin d’entendre sur votre ex toxique ou votre crush qui répond sous 48h minimum. Sauf qu’Amal ne s’arrête pas aux conseils de survie post-breakup – l’influenceuse spécialisée dans le couple et le sexo dissèque l’amour avec une précision clinique, démontant les mythes amoureux un à un et transformant nos dilemmes sentimentaux en masterclass de self-love.
À quasi 30 ans, Amal Tahir est bien plus qu’une love coach de l’ère digitale. Sexologue clinicienne, autrice, podcasteuse et créatrice de contenus, elle a fait de l’éducation sentimentale et sexuelle son terrain de jeu, armée d’un humour affûté et d’une lucidité désarmante. Son créneau ? Nous apprendre à aimer (et à se barrer) intelligemment. Elle parle rupture comme on parle d’un bon plan friperie – sans tabou et avec les vraies infos – et rappelle au passage que l’amour ne devrait jamais être une guerre d’usure. Mais avant d’exploser sur Instagram avec ses conseils aussi cash que bienveillants, Amal a traversé trois pays, deux diplômes et un paquet d’expériences de vie. Née en Italie, elle a grandi entre la Belgique et la France, navigant entre cultures et langues, avant de décrocher un master en sexologie clinique à l'Université Libre de Bruxelles. De quoi alimenter sa réflexion sur l’amour, les injonctions féminines et cette fâcheuse manie qu’ont certains à confondre attachement et possession.


Depuis, elle enchaîne les projets avec une énergie à faire pâlir votre dernier date qui “n’est pas prêt pour une relation sérieuse” mais like toutes vos stories. Trois livres au compteur, dont Bien dans ma tête,bien dans ma culotte et Aimer sainement, un podcast intitulé Garce Therapy où elle parle sexualité et relations sans détour, et une communauté en ligne (110K sur Instagram) qui la suit religieusement pour décrypter les signaux flous du dating moderne, Amal s’adresse à toutes celles qui en ont marre des “Tu devrais être moins intense” et des “Je veux pas m’engager mais j’aime pas te voir avec d’autres”. On voulait donc absolument la rencontrer pour parler d’amour, de ghosting, de sexplorationet de pourquoi on se sent toujours obligées de répondre “haha” à un message pas drôle.
9 heures du matin. Amal débarque sur le set, lunettes de soleil sur le nez, sourire aux lèvres et un café bien serré à la main. Fatiguée ? Absolument pas. Son énergie est contagieuse. Pendant que notre équipe make-up, coiffure et stylisme s’affaire autour d’elle, elle enchaîne les vannes et les réflexions qui nous font hocher la tête en mode "Ok, wow, j’avais pas vu ça comme ça". Pour cette Cover story, on l’a imaginée en psy du love version 3.0, celle qui vous prend en consultation avec un regard perçant et sort LA punchline qui va révolutionner votre perception des relations. Blouse blanche ? Non. Trench d’infiltrée, bottes en cuir et téléphone vintage posé négligemment sur le genou, ça oui. Amal Tahir incarne cette nouvelle génération d’expertes qui cassent les codes, entre influenceuse et spécialiste, capable de poser comme une queen et d’expliquer en trois phrases pourquoi votre attachement anxieux vous pousse à texter votre ex. Amal Tahir, c’est la love coach dont on avait besoin depuis longtemps – et qu’on écoute religieusement en 2025. Prête pour la consultation ?

Herstory. Comment décrirais-tu ton parcours à quelqu'un qui ne te connaît pas ?
Amal Tahir. [Rires.] Tu veux que je te raconte les études, le taf ? J'ai commencé par des études de sage-femme, parce que j'avais envie d'être auprès des femmes et de pouvoir les accompagner dans des moments importants de leur vie. Il se trouve que j'ai adoré ces études-là, mais que ce n'était pas tout à fait fait pour moi. Du coup, j'ai fait un master en sexologie clinique et thérapie de couple. C'est comme ça que je suis devenue sexologue. J'aime beaucoup mon métier, mais j'avais vraiment envie de nourrir ça autrement : j’avais d'autres passions, notamment la mode et le podcast. J'avais vraiment besoin, dans mon travail, d'avoir ce ton vraiment très cash, très franc. Je n'aime pas passer par mille chemins, ce n'est pas du tout ni dans ma personnalité, ni dans ma culture. J'ai donc pris tout ce que j'avais, mon savoir pédagogique et j'en ai fait quelque chose d'un peu plus cool sur les réseaux sociaux. J’ai aussi mis en avant mon point de vue de femme de bientôt 30 ans, mon vécu, mon propre journal intime. J'ai mélangé tout ça pour créer mon taff idéal.
Comment sont venus les réseaux sociaux, pour toi ? Qu’est-ce que tu identifies comme ton super pouvoir qui t’a permis de percer ?
Pour être très transparente, j'ai commencé sur les réseaux sociaux par des posts scientifiques, qui parlaient du corps des femmes, d'accouchement, de gynécologie. Je suis une grande passionnée de science. J’adore parce que c'est très clair, finalement, la science. Pour moi qui suis très créative, très vive dans ma tête, la science a toujours été un peu une échappatoire qui me permet de tout mettre sur une feuille, noir sur blanc. C'est ça que j'adorais : tout est dans des calculs. Ça me permettait d'avoir une autre version de la vie parce que j'ai toujours navigué entre les deux, entre littéraire et science.
Mon point fort sur les réseaux sociaux ? Je suis vraiment comme ça dans la vraie vie, je suis très à l'aise avec tous ces sujets-là. Quand je rencontre une future copine, dès le début, on va parler très cash de mec, de sexe, je n’ai vraiment pas de tabou avec ça. Et mon point faible… je parle trop, j'écris trop, j'ai toujours quelque chose à dire ! En réalité, c’est un métier où on peut vite tomber dans le contrôle, notamment le contrôle des chiffres, des statistiques, alors qu'en fait, ce qui marche vraiment, c'est d'aimer le contenu que tu fais et de savoir pourquoi tu le fais. Et moi, ce qui m’a toujours drivée, c'estun profond besoin de me sentir utile. Avec mes copines, on s'est toujours guéries entre nous. Après nos dîners entre meufs, on repart toujours avec un goût à la fin de “Je me sens mieux.” On a parlé de nos histoires d'amour, d'amitié. Pour moi, les amis que tu te fais à la fin de la vingtaine, ce sont les amis qui t'acceptent pour qui tu es. Je me sens comprise, je ne me sens pas jugée. J'avais envie que toutes les meufs ressentent ça avec mon contenu. On a toutes grandi dans une génération où il y a beaucoup de rivalité féminine, de jugement entre femmes. Où quand tu sors avec un mec, tu es plus obsédée par l'ex qu'il a eu que lui-même, tu as vraiment envie de te prouver que t'es mieux que l'ex. Et toute cette rivalité, pour moi, la seule manière de pouvoir la contrer, c'est de créer des espaces où les femmes peuvent raconter leur life, leur sex life, leur love life sans se sentir jugées !

C'est quoi, les plus grosses problématiques que rencontrent les meufs autour du dating, selon toi ?
Ah fou là, j'ai trop à dire ! Dans la dating life des meufs, un des problèmes, c'est qu'on nous a appris que l'indépendance, c'était le contraire d'être en couple. Alors que tu peux être très bien indépendante et être en couple. Une des plus grosses problématiques, c'est de trouver son indépendance au sein de son couple, hétérosexuel par exemple, et de se dire “Comment je peux continuer à me construire ?”, même en étant en relation. Pourquoi je dis ça ? Parce que toutes les femmes, quand elles arrivent sur Terre, ont des rêves, des ambitions, des envies, des peurs. Mais tout ça va être très rapidement évacué pour le seul et ultime but social : avoir le package - un mec, un mari, des enfants, une maison, et pouvoir être dans une vie bien rangée que la société valide. Le grand questionnement, c'est "Comment puis-je être quand même en couple tout en continuant à évoluer personnellement ?" Ce qui se passe, c'est que les mecs sont socialement plus éduqués à penser à eux et à ce qu'ils veulent... Eux continuent toujours à évoluer malgré le couple, là où les femmes vont tout mettre en stand by pour pouvoir faire évoluer leur couple, vont toujours faire le choix de passer telle soirée avec leur mec… En soi, il n'y a pas de problème, mais c’est souvent au détriment de beaucoup de soirées pour elles, de leur évolution.
L’autre enjeu, c’est l’honnêteté. On a été élevées dans un truc où le désir, le mystère, le fait de ne pas tout dire, de ne pas tout donner sont beaucoup plus importants que ce que tu ressens. C'est très difficile aujourd'hui d'être une femme et de pouvoir honnêtement partager de manière sincère tes sentiments sans avoir peur de paraître “acquise”.
C'est très dur pour les femmes de ne pas avoir l'impression qu'elles perdent quelque chose quand elles sont en couple ou quand elles aiment un mec. Eux n'ont jamais l'impression de perdre quoi que ce soit, alors que les femmes, quand elles couchent le premier soir, elles ont l'impression d'avoir perdu quelque chose. Quand elles disent "Je t'aime" en premier, elles ont l'impression d'avoir perdu un truc. Symboliquement, les hommes, le seul moment où ils se disent "j'ai perdu quelque chose", c'est au mariage. C'est pour ça qu'il y a plein de femmes qui courent derrière des demandes en mariage pendant dix, quinze ans. Alors qu'en fait, il faut épouser quelqu'un qui a très envie de le faire, qui ne voit pas ça du tout comme une prison et qui te permet de te sentir en sécurité. Quelqu’un qui ne veut pas que tu joues, mais que tu sois toi-même.
Peux-tu nous parler de Garce Therapy, ton podcast ?
Je ne sais même pas par où commencer parce que je suis vraiment amoureuse de mon podcast ! [Rires.] J'ai fondé Garce Therapy parce que je consommais beaucoup de podcasts et j'en avais un peu marre du “Bonjour et bienvenue dans…”.Mes podcasts préférés, comme peut-être ceux de plein d'autres femmes, ce sont les vocaux de mes copines ! Littéralement les audios – avec les appels avec les copines – que j’adore le plus, que je peux écouter pendant trente minutes pendant que je fais la vaisselle. Je me suis dit qu'on avait besoin de ça. Peu de gens le savent, mais je suis vraiment très nulle en technologie :je sais utiliser mon micro, transférer mes podcasts et ça s'arrête là. Je n'avais vraiment pas les moyens ni les skills pour pouvoir faire un générique ou du montage… et j’ai réalisé que je n’en avais pas besoin, parce que ça ne me ressemble pas. J'avais envie d'un truc où les gens arrivent et tout de suite, ça commence. Parfois, je commence mes podcasts en racontant la journée horrible que je viens de passer. Garce Therapy a vraiment envie d'être chill, des conversations avec des copines. Je reçois aussi parfois des personnalités, notamment Zahia [Dehar, ndlr] par exemple, avec qui on a pu parler deep de ses relations. Le podcast me permet aussi de voir des personnes que je côtoie, d'autres personnalités publiques, mais c'est vraiment un podcast au format journal intime et ça, j'adore.

En plus des réseaux et du podcast, tu mènes une carrière d'autrice bien entamée, avec quatre livres publiés. Comment tu arrives à tout faire ?
Écrire a toujours été un désir et un besoin très profond. Je suis née et j'ai grandi en Italie, avec comme langue maternelle l'italien. Quand j'ai déménagé à Bruxelles à l'âge de 18 ans, je me suis dit que je ne pourrais jamais être écrivaine parce que le français n'est pas ma langue maternelle, donc j'étais un peu inquiète. Et puis finalement, quand mon compte Instagram a commencé à bien fonctionner, je me suis dit : “On m'a tellement dit que ça n'allait pas le faire, et ça aboutit”, pourquoi ça ne serait pas le cas avec un livre ?
J'ai donc écrit mon livre [Bien dans ma tête, bien dans ma culotte, sorti en 2020, ndlr], et j'ai vraiment souvenir de l'avoir écrit comme si ça allait être le dernier, que c'était ma seule chance de pouvoir le faire. Il se trouve qu'il a super bien fonctionné, on est donc reparties après sur Le Guide du self-care [sorti en 2021, ndlr], qui est un livre très personnel. Il avait vraiment pour but de me faire du bien. Et puis, il y a eu Aimer Sainement [sorti en 2022, ndlr], qui est plus grand public : je l’ai vraiment écrit avec un œil beaucoup plus pro. Et là, le 14 février 2025, c'est la sortie de Rencard avec la trentaine, qui est mon prochain livre aux éditions Leduc. Celui-là, c’est vraiment les chroniques d'une célibataire, de ma relation à la trentaine et à tous les mecs que j'ai daté.
Tu peux nous en parler un petit peu justement, de ta trentaine ? Qu'est-ce que ça change pour toi ?
En fait, j'ai toujours 29 ans et pas mal de copines se moquent de moi parce que je suis la seule personne que je connais qui a envie d'avoir 30 ans ! [Rires.] Mais j'ai toujours su que j'étais faite pour ça. Je sais que mon era, de mes 30 à mes 40 ans, va être trop bien ! Je suis trop impatiente. Et après, je suis certaine que de mes 40 à mes 50, ça sera trop cool aussi. Ce livre, c’est ma trentaine qui arrive et j'ai vécu tellement de choses dans ma vingtaine que j'avais besoin de mettre ça sur papier. J’ai besoin que les autres femmes qui sont dans cette étape-là puissent le lire et penser un peu à toutes les leçons que j'ai apprises parce que, mine de rien, la vingtaine c'est deep, c'est intense, il y a plein de choses qui se passent.
Ok, du coup, c'est quoi tes envies pour cette année ?
En 2025, j'ai envie de développer Garce Therapy, de sortir mon livre... On part en tournée de dédicaces, donc ça va être très sympa. Et j'ai envie de toujours porter mon message, que ce soit au niveau de la mode, au niveau du corps, des représentations, et toujours continuer à raconter ma dating life sur Internet et aider les meufs avec la leur.


Justement, on va profiter de ton expertise de Docteure Love et te poser plusieurs questions que les femmes se posent Tu nous réponds honnêtement ?
“Je suis trop indépendante et les hommes me fuient. Qu'est-ce que je peux faire ?”
Je pense que les hommes qui te fuient, c'est exactement ce qu'il faut qu'ils fassent : continuer à te fuir ! Parce que tu pourras jamais être épanouie dans des relations avec des hommes qui sont mal à l'aise face à l'indépendance des femmes. Donc il faut qu'ils continuent à te fuir tant que tu n’as pas trouvé la personne qui est à l'aise avec ton indépendance et qui ne se sente pas menacée. Je vais te dire une chose qui est très importante : quand un homme se sent menacé par quelque chose – même si au début, il croit qu'il peut le dépasser –, il te le fera payer d'une manière ou d'une autre. S'il ne peut pas t'atteindre par ta carrière, il va essayer de te le faire payer dans le perso, dans le sexe, dans l'intime, dans la cohabitation. Un homme frustré, il n'y a rien de pire sur cette terre, vraiment !
“Je ne sais pas si je peux vivre sans le mec que j'aime. Est-ce que je suis dans une relation toxique ?”
Je pense que c'est normal, quand on aime quelqu'un, dans une relation saine, de se dire “J'aime beaucoup la personne avec qui je suis, je suis contente de partager ma vie avec et je ne veux pas que ça s'arrête”. Par contre, il est vrai que pour construire une relation saine, il va être très important de savoir pourquoi on aime l'autre. Pourquoi on le veut dans notre vie. Tout en sachant qu'on est quand même la personne principale de sa vie, qu'on est son premier love et qu'on doit s'aimer et se chérir. Au final, ce n’est pas tant : “Je ne veux pas que l'autre parte, je ne veux pas le perdre !” C'est plutôt : “Je m’aime et je veux pas me perdre dans une relation.” Faire en sorte que la relation fonctionne, mais entre deux adultes et on peut tout à fait réguler si besoin. Par contre, je ne vais pas me perdre pour une relation.

“Ça veut dire quoi quand quelqu'un me dit qu'il a juste envie de s'amuser ?”
Je pense vraiment que les mots sont importants. Et moi, j'ai beaucoup de mal avec ce principe de “je veux pas être en couple, je veux m'amuser”. Pourquoi ? Parce qu'on n'a jamais dit que le couple devait être chiant. Ça, c'est le grand écran et le petit écran, et aussi les romans, qui nous ont fait croire qu'il existait genre deux types de relation : la passionnée avec le bad boy ou le couple de darons très plan-plan qui se fait un peu chier. Alors quand quelqu'un te dit qu’il veut “s’amuser”, déjà, c'est sûr que tu ne pourras pas envisager une relation sérieuse avec parce que ce que veut dire la personne, c'est en gros : “Je veux un peu m'écouter, aller dans tous les sens.” Ce qui n’est pas forcément mauvais ! C'est cool que la personne le dise dès le début. Le problème, c'est quand on ne le dit pas. Mais maintenant, il faut se demander sincèrement : as-tu aussi envie de ça ? Parce que parfois, on se force à se dire : “Oui, moi aussi, je veux juste m'amuser !” pour être un peu “cool girl”, alors qu'en fait, tu n’as pas du tout envie et tu as surtout envie d'être aimée pour ce que tu es. Donc je dirais, quand quelqu'un te dit qu'il veut juste s'amuser, surtout les mecs : crois-les. Parce que la plupart du temps, ils n’ont pas appris à dire ce qu'ils veulent vraiment. On le sait très bien : certains hommes ne veulent que du cul et ils font passer ça en relation sérieuse. Donc franchement, quand le mec te le dit clairement, c'est cool parce que ça veut dire qu'il est capable de le dire. À toi de juger si tu veux vraiment ça ou pas… Mais quand on a soif, on n'a pas envie qu'on nous donne à manger et quand on a faim, on n'a pas envie de boire. Donc c'est important de savoir de quoi on a vraiment besoin et envie.
“J'ai beau travailler pour l'accepter, mais je culpabilise d'être célibataire.”
On fait trop genre, chez les meufs, qu'il faudrait être contente d'être célibataire. Mais tu as le droit de vouloir être en couple, y'a aucun problème avec ça. Aucun problème avec le fait de se dire : “Ben oui, j'aimerais bien partager ma vie avec quelqu'un.” Pour certaines personnes, c'est une forme de réussite. Et je pense, en effet, que cela peut être très frustrant d’être célibataire et qu’on ne s'en rend pas toujours compte. On se dit : “Mais non, c'est trop cool, tu es célibataire !” Alors qu’il y a des gens qui le vivent très mal, qui ont un peu le syndrome du dimanche soir où ils aimeraient partager ce moment avec quelqu'un. Il faut tout à fait accepter ses émotions, rester alignée en disant : “Oui, ça m'emmerde en fait j'aimerais bien rencontrer quelqu'un.” Ne pas se la jouer toujours “cool girl”, en mode “OUI, je suis très bien seule !” Tu as le droit de ne pas être comme tes copines et d'avoir envie de rencontrer quelqu'un et tu as le droit de l'affirmer et de le dire. Ce n'est pas un truc qui devrait faire fuir la personne qui veut aussi rencontrer quelqu'un !

Retrouvez Amal Tahir sur les réseaux sociaux : @amaltahir. Son livre Rencard avec la trentaine, chroniques d'une célibataire est disponible aux éditions Leduc (12,99€).
Propos recueillis par : Mélanie Wanga
Head of content web : Juliette Gour
Vidéo : Adèle Simper et Ilona Lemaire
Photographie : Maya Stojic
Stylisme : Anouchka Mbia
Coiffure et maquillage : Zahra Hair and Makeup
Merci à l’Hôtel Monsieur Aristide à Paris 18e pour son accueil chaleureux.