Réseaux sociaux, argent, routine : quels sont les freins à notre bonheur ?

Nous sommes toutes en quête de bonheur, mais où le trouver ? Selon une étude récente, trois conseils simples pourraient bien nous aider à enfin atteindre cet état tant recherché. Prêtes à en finir avec les faux espoirs et à découvrir ce qui fait réellement la différence ?

Écrit par Camille Croizé le

On parle souvent de bonheur comme d'une quête infinie. Pourtant, selon plusieurs études comme par exemple le Rapport Mondial sur le bonheur, il suffirait de quelques ajustements dans notre quotidien pour être plus épanouies. Oui, le bonheur n'est peut-être pas une destination inatteignable, mais un voyage qui commence par trois étapes clés. Exit les recettes miracles, voici les conseils qui, selon les experts, changeraient la donne.

L’argent : une obsession qui nous empoisonne la vie

Qui n’a jamais pensé que gagner plus d’argent résoudrait tous ses problèmes ? Pourtant, les recherches montrent que cette obsession pour la richesse ne fait que renforcer notre insatisfaction. Selon les scientifiques, ce manque de satisfaction est omniprésent dans notre quotidien, c’est pour cela qu’ils ont inventé un terme : le « tapis roulant hédoniste ». Bien sûr que l’argent apporte un certain confort (dire le contraire serait de la folie) – pouvoir payer son loyer, partir en vacances, ou se faire plaisir de temps en temps, c’est essentiel - mais ce n’est pour autant pas une fin en soi. 

Mais au-delà d’un certain seuil, vouloir toujours plus finit par nous épuiser. Ce n’est pas l’accumulation de richesses qui fait la différence, mais la façon dont nous utilisons notre temps et notre énergie.

On pourrait penser que la clé du bonheur réside dans un solde bancaire à six chiffres, mais en réalité, c'est le temps libre et les expériences partagées qui comptent vraiment. En fin de compte, ce sont ces dernières qui resteront gravées dans notre mémoire.

Comme le rappelle cette étude, investir dans des moments de qualité avec nos proches ou s’accorder du temps pour soi est bien plus bénéfique à long terme. Un conseil qui résonne particulièrement dans une société où l’on valorise encore trop souvent le succès financier au détriment du bien-être personnel.

Rester dans sa zone de confort ? Mauvaise idée…

Se challenger, c'est un peu comme oser cette tenue que l'on adore mais que l'on n'a jamais osé porter – c’est inconfortable au début, mais tellement gratifiant par la suite. L'étude souligne l'importance de sortir de sa zone de confort pour booster son bonheur. Pourquoi ? Parce que l’humain s'adapte rapidement à tout, et la routine devient vite une source d’ennui (et ça c’est vraiment valable pour tout : amour, amitié, travail, sport…).

Selon Lara Aknin, professeure de psychologie sociale à l'université Simon-Fraser (Canada) et rédactrice en chef adjointe du Rapport mondial sur le bonheur (World Happiness Report), «lorsque nous vivons des événements très positifs, notre niveau de bonheur atteint temporairement des sommets. Mais au fil du temps, nous nous adaptons à cette situation et finissons par revenir à un état d'équilibre familier ». Voilà pourquoi il est important de changer de rythme, d’activités ou encore d’environnement. 

Donc on se tape une déter et on change ses habitudes, on teste de nouvelles activités, on explore des terrains inconnus (of course, la liste d’idées est non exhaustive). Voilà autant de moyens d’accéder à une forme de bonheur plus durable.

Que ce soit se lancer dans une nouvelle pratique sportive, apprendre une langue étrangère ou s’inscrire à un atelier créatif, chaque nouveauté apporte son lot de découvertes et de satisfaction. C'est un peu comme Netflix qui nous propose toujours quelque chose de différent à regarder – pourquoi se limiter à une seule série quand on peut explorer tout un catalogue ? Michael Rucker, spécialiste des sciences du comportement explique que pour se rapprocher du bonheur il est tout autant important de privilégier des « micro-joies », parce qu’une satisfaction immédiate permet, elle aussi, d’être davantage heureux

Se libérer de la « comparaison sociale »

Instagram, TikTok, Facebook… autant de plateformes où l’on passe parfois des heures et des heures à observer la vie parfaite des autres. Mais cette comparaison constante, en plus de nous faire perdre un temps fou, est l’un des plus grands freins au bonheur. 

L’étude montre que plus on se compare aux autres, plus on a l'impression d’être en retard ou de ne pas être à la hauteur. C’est ce que les experts appellent la « théorie de la comparaison sociale », et soyons honnêtes, elle est un vrai poison pour notre bien-être.

Ce phénomène nous pousse à croire que le bonheur dépend de ce que les autres possèdent ou de leur mode de vie, alors que, comme l’indiquent les chercheurs, il est essentiel de se recentrer sur ses propres objectifs. Arrêter de scruter les feeds des autres pour évaluer sa propre réussite permet de reprendre le contrôle sur son bien-être. L’influence, c’est bien, mais la « désinfluence », c’est peut-être mieux. 

Christopher Boyce, chercheur en psychologie à l’université de Stirling, conseille même d'adopter une règle simple : avant de céder à une pulsion d’achat après avoir vu une pub ou une story, il faut prendre une pause, sortir et toucher un arbre. Une astuce originale - à laquelle on a limite envie de répondre what the f*ck -, mais qui pousse à réfléchir à ce qui compte vraiment.

Ces trois conseils, simples en apparence, sont pourtant soutenus par de solides recherches scientifiques. S'il n'y a pas de formule magique pour le bonheur, il semblerait que réajuster notre rapport à l’argent, oser l’inconnu, et arrêter de se comparer aux autres nous rapproche déjà d’une vie plus épanouie. À méditer…

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