Et si l’espérance de vie dépendait de l’activité de votre cerveau ?
En panique, vous vous jetez sur une grille de mots croisés, un podcast pour apprendre le mandarin dans les oreilles et vous tentez de tricoter avec les pieds. On pose tout ! Une étude révèle que la suractivité des neurones n'est pas forcément une bonne chose.
Écrit par Marie Giancani le
Confortablement installée dans votre canapé tout neuf, vous savourez le bonheur d’être affalée. Ça ne veut pas dire que votre cerveau est à l’arrêt ! Vous venez de terminer de remplir des petits entonnoirs avec des billes de couleur sur une application de jeux en ligne. Stimulant, non ?
Vous décidez soudainement de vous couper de votre écran et vous munissez d’une grille de mots croisés avant de vous affairer avec engouement. Stimulant, non ?
Le doigt un peu engourdit (après tout, ça fait un bail que vous n’avez pas tenu un stylo), vous avez envie de tricoter, votre nouvelle activité fétiche. Et pas n’importe quelles mailles, un patron bien tarabiscoté. Stimulant, non ?
Mais wait ? C’est tous les jours comme ça avec vous ? Votre cerveau ne fait jamais de pause ? Et si on vous disait que l’espérance de vie avait un lien avec l’activité de votre cerveau ? Une enquête américaine vient de le prouver.
Pour vivre plus longtemps, il faut faire travailler le cerveau ?
En panique, vous regrettez d’avoir, dès le CM2, abandonné les mathématiques et vous vous jetez, comme pour vous muscler les neurones, sur une nouvelle grille de mots croisés avec dans les oreilles un podcast pour apprendre le mandarin.
On se calme tout de suite. Ni l’étude effectuée ni vos Éclaireuses ne vous ont dit qu’il fallait une activité intense du cerveau pour vivre plus longtemps !
Au contraire. On pose tout, on respire et on se met en pause. C’est ce qui, avec une bonne hygiène de vie, vous ferait vivre plus longtemps.
Ce que révèle l’étude et ce qu’il faut en retenir :
Aux États-Unis, des chercheurs ont enquêté sur le lien entre l’espérance de vie et l’activité du cerveau.
C’est à l’Institut Blavatnik, après des expérimentations sur des vers, des souris et des cerveaux d’êtres humains, que nos voisins américains ont pu révéler ces résultats qui vont vous surprendre !
Verdict : parue dans Nature, l’étude indique que plus on fait travailler notre cerveau sans la présence d’une protéine, plus l’espérance de vie… serait réduite !
Tout serait lié à la protéine Rest. Cette fameuse protéine se développe alors même que le fœtus se constitue. Elle a un rôle protecteur sur le cerveau et lui permet de réguler les agressions extérieures. Si elle est à l’arrêt, c’est attention danger. Votre cerveau tourne à toute allure et donc son activité est intense. En bref, les neurones sont en action sans protection et ce n’est pas bon.
Cette étude serait prometteuse et ferait un lien direct avec les personnes souffrant d’Alzheimer. En effet, elles manqueraient dans certaines zones de leur cerveau de cette protéine.
Verdict des Éclaireuses : On se met en pause, on reste tranquille avec nos neurones et on fait marcher notre protéine Rest.
Enjoy,
Les Éclaireuses