Selon le dernier rapport de l’ONU, les préjugés sur les femmes n’ont pas évolué en 10 ans
C'est le constat déprimant de cette semaine : l'ONU vient de publier une vaste étude qui fait état du sexisme dans le monde entier... et les résultats sont catastrophiques.
Écrit par Juliette Gour le
C'est le rapport qui nous fait dresser des cheveux sur la tête et qui nous laisse croire que les choses ne changeront réellement jamais. Le 12 juin dernier, l'ONU a publié une vaste enquête à propos des préjugés sexistes dont les femmes sont encore victimes à travers le monde. Le rapport met en lumière des croyances lunaires, qui relaient encore et toujours la femme au second plan.
Parmi les données les plus déroutantes, on retrouve celle qui nous annonce que 40% de la population mondiale pense que les hommes font de meilleurs dirigeants d'entreprise que les femmes ou bien celle qui nous annonce que pour 25% de la population, il est tout à fait normal qu'un homme batte sa femme. Cette étude ne fait que mettre en valeur le travail qui reste à faire sur la question du droit des femmes, surtout dans certaines régions du monde où les mouvements de lutte contre l'égalité des hommes et des femmes sont encore diabolisés par la population.
L'autre constat de cette étude, c'est que malgré les différentes luttes féministes à travers le monde, les résultats restent inchangés et les femmes continuent de souffrir de discriminations quoi qu'elles fassent.
Quelles seraient les solutions pour inverser la vapeur ?
Toujours selon l'ONU, les femmes ne représentent que 10% des responsables politiques et il n'y a que 30% des femmes qui ont des postes à responsabilités dans le monde du travail. Cette absence de représentation - évidemment induite par un sexisme latent, surtout dans les secteurs considérés comme masculins - ne sert évidemment pas la cause car les jeunes filles ne grandissent pas avec des [b]roles model inspirant. En laissant plus de place aux femmes, les générations futures commenceront à intégrer le fait qu'il est tout à fait possible qu'une entreprise soit dirigée par une femme (et qu'elles sont tout aussi compétentes que les hommes.
Le second point essentiel pour gommer les disparités entre les hommes et les femmes, c'est la mise en place de réelles mesures politiques qui permettraient de gommer les disparités. Sans ça, il n'y aura pas d'évolution notable. La preuve étant que dans les 59 pays ou les femmes sont les plus instruites, les hommes gagnent toujours 39% de plus que les femmes. Ce n'est donc pas une question de qualifications mais bien une question de considération liée au genre.
Heureusement, le bilan n'est pas complètement noir
Malgré ces données plus que déconcertantes, l'ONU souligne une certaine augmentation de la proportion des personnes n'ayant aucun préjugé envers les femmes. Dans 27 des 38 pays étudiés, il y a de plus en plus de personnes qui n'accordent aucun crédit aux idées reçues sur les femmes. Plus globalement, les normes sociales sont en évolution, mais le manque de moyens alloués à la lutte contre les discours haineux ou le sexisme a tendance à ralentir l'évolution des pensées.
L'éducation reste également l'une des clés de l'évolution et de la disparition des préjugés à l'encontre des femmes. Il est donc nécessaire d'intégrer, dès le plus jeune âge, les notions d'égalité de genre dans l'éducation des enfants pour espérer faire un jour disparaître toutes ces pensées toxiques qui nous donnent encore l'impression d'être au siècle dernier.