L’Australie, en passe d’interdire les réseaux sociaux pour les moins de 16 ans ?
Le gourvernement australien va tenter de mettre en place cette interdiction aux adolescents de moins de 16 ans de s'inscrire sur les différents réseaux sociaux du pays. Reste à voir si cela sera possible.
Écrit par Alice Legrand le
Aujourd'hui, pour s'inscrire sur un réseau social en Australie, il faut avoir au minimum 13 ans. Et récemment, le Premier ministre australien Anthony Albanese a expliqué être favorable à interdire dans son pays l’inscription des adolescents de moins de 16 ans à Instagram, TikTok, Snapchat ou même Twitter.
Et quand on voit toutes les dérives présentes sur les réseaux sociaux, on comprend pourquoi. Ces derniers ont un impact sur le développement du cerveau des ados, et en pousse beaucoup à se comparer puis à retoucher ses photos. La santé mentale est un sujet majeur en 2024, et les adolescent sont particulièrement touchés. En France, l'application Mentalo a par exemple été élaborée pour évaluer cette santé mentale en déclin.
Aussi, le nombre de pédocriminels qui rodent sur les réseaux sociaux, les sites pour ados et même Vinted est énorme ! Avec l'arrivée des IA, le nombre de contenu pédocriminel a explosé et les deepfakes ne touchent plus seulement les stars. Sur TikTok, ce sont également les challenges dangereux qui alertent, comme le #LabelloChallenge ou le Jeu de la virgule. Bref, autant de raisons qui peuvent pousser un pays comme l'Australie à protéger ses jeunes des écrans.
Une volonté de détacher les jeunes des écrans
Le Premier ministre a expliqué cette volonté à la radio australienne Nova FM ce mardi : "Ce que nous voulons, c’est que nos plus jeunes Australiens passent plus de temps à l’extérieur, à faire du sport, à s’engager les uns avec les autres de manière normale, et moins de temps en ligne".
Via une interdiction des réseaux sociaux, il espère que cela améliore cette interraction sociale et leur santé mentale. Car selon lui, les commentaires sont très néfaste. Il confie même : "Je ne regarde pas les commentaires sur mes réseaux sociaux parce que, si je le faisais, j’aurais du mal à sortir de chez moi le matin. Les gens disent des choses terribles sous couvert d’anonymat".
La pétition "36 mois", visant à retarder de 36 mois l'accès aux réseaux sociaux pour les jeunes, permettra donc d'appuyer la demande auprès du gouvernement. Plusieurs médias la soutienne, tout comme Anthony Albanese et d'autres ministres du pays, qui encouragent les citoyens à la signer.
Comment mettre en place une telle interdiction ?
Tout d'abord, si l'on veut que cela fonctionne, il faudra renforcer les moyens de vérification. Il est facile pour un adolescent de tricher et d'inscrire une fausse date de naissance à l'inscription ! Alors le gouvernement vient de s'engager à donner 6,5 millions de dollars pour un test de vérification de l’âge sur les réseaux sociaux.
La question de la protection des données et de la vie privée rentre également en compte : on ne peut pas demander à tous les utilisateurs de rentrer une photocopie de leur pièce d'identité. Et même avec cette condition, il serait possible de la contourner. C'est d'ailleurs comme ça que des adultes arrivent à l'inverse à s'inscrire sur des sites réservés aux mineurs. Reste à voir si tout cela est concluant...